Autour de Bayonne gravitent des villages paisibles au caractère bien trempé. Et quand on prend le temps de s’y arrêter on y déterre souvent quelques secrets enfouis… Découvrez mes villages préférés quand je suis d’humeur « chasse au trésor » !
Sare, repaire des contrebandiers gourmands
Le sentier des contrebandiers : 220 km de périple entre Saint-Palais et Biriatou. On y croise souvent des randonneurs à VTT ou à cheval, qui, comme moi, font peut-être un arrêt à Sare dans un ancien repaire de contrebandiers. Pour y échanger sur l’emplacement d’un trésor ? Ou peut-être pour troquer des marchandises d’un côté à l’autre de la frontière comme le faisaient les contrebandiers avant eux ? Peut-être bien… en tout cas, ce qui est sûr c’est que si trésor il y a j’irai creuser du côté du musée du gâteau basque ! Après avoir arpenté une route tout en vallons et en dégradés de vert, j’aime faire une pause gourmande, revigorante au goût subtil de traditions et d’aventures en croquant dans un bout d’authentique gâteau basque. Le ventre bien rempli, j’aime ensuite aller digérer au sommet de la mythique montagne de la Rhune à dos d’un célèbre petit train à crémaillère : environ 30 minutes d’ascension pour – une fois arrivé au sommet – passer tout l’après-midi à tenter, chaque fois un peu plus, de repérer les lieux mythiques – mais microscopiques à cette hauteur – du Pays basque avant mon voisin…
Saint-Pée-sur-Nivelle, en pédalo la vie est belle
Dommage que les pèlerins n’aient pas pu goûter aux joies du pédalo à Saint-Pée-sur-Nivelle lorsqu’ils partaient pour Saint Jacques de Compostelle (bon ok, ils ont une excuse, le pédalo n’avait pas encore été inventé au XVIème siècle…). En tout cas ils sont passés à côté d’une balade apaisante sur la plage intérieure du Pays basque : le lac de Saint-Pée-sur-Nivelle. Une pause parfaite à 30 km de Bayonne pour s’adonner aux joies des sports aquatiques : canoë kayak, toboggan aquatique, pédalos (mon préféré, vous aurez bien compris). Vous y retrouverez en plus un parcours de santé, deux cours de tennis, un coin pêche, des aires de pique-nique et une aire de camping-car. Une fois bien « défoulée » j’aime bien m’aventurer autour de ce qu’on appelle « le château des sorcières ». Vestige d’un ancien château ayant brûlé – duquel il ne reste que la tour carrée et des bâtiments en pierre envahis par le lierre – cet endroit est à la fois mystérieux et inspirant. Surtout lorsque l’on sait qu’en 1609 Pierre de Lancre y siégea pour enquêter sur des faits de sorcellerie… Brr, ça fait froid dans le dos !
Bidarray, une légende d’enfer
Durant toute mon enfance, Bidarray – l’ancien prieuré de Roncevaux très connu pour ses activités d’eaux vives – n’était qu’un lieu de passage sur la route qui menait de Bayonne à Saint-Jean-Pied de Port. Le jour où j’ai commencé à apprendre à lire, je passais ce trajet à tenter de décrypter tout ce qui se trouvait à ma portée. Et, arrivée à Bidarray, un panneau m’a toujours intriguée : « Pont d’enfer… » Pourquoi ce nom ? Depuis ce jour-là, je n’ai cessé d’y penser… Jusqu’au moment, où j’ai enfin décidé de m’y arrêter pour découvrir ce qui se cachait sous ce nom un peu effrayant. Et le mystère fut levé, ou presque : la légende raconte que le diable se jeta du haut du pont pour ne pas avoir réussi à apprendre la langue basque. Fascinée, je vais souvent faire un tour sur le pont que les laminak – petits génies basques – auraient construit en une seule nuit. L’atmosphère y est plutôt, comment dirais-je… ensorcelante !
Ma curiosité ne s’arrête pas là. Une question me trotte encore dans la tête : existe-t-il des lieux basques qui vous laissent rêveurs, vous fascinent, vous envoûtent, voire même vous inspirent ?
Crédits photo : photo 1 Office de Tourisme de Sare, photo 2 Terre et Côte Basques, photo 3 Flickr : François Xavier Testu.